Dans les allées du Parc des expositions de Rennes, le Président de Région a rencontré les professionnels de l’élevage présents au SPACE à la mi-septembre. Impact des fortes chaleurs sur les animaux, conséquences de la guerre en Ukraine… Loïg Chesnais-Girard a fait un point de situation et rappelé la mobilisation de la Région en faveur de l’agriculture bretonne, essentielle pour garantir notre souveraineté alimentaire. En complément de l’aide exceptionnelle de 15 M€ accordée en 2022 et 2023 aux agriculteurs engagés dans les transitions, le Président a annoncé la création du « Pass Bas Carbone », un outil pour aider les éleveurs à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Lancement d’un Pass Bas Carbone
En visite au SPACE, dont le thème central porte cette année sur le climat, Loïg Chesnais-Girard a une nouvelle fois souligné l’engagement de la Région en faveur des transitions. Celui-ci se traduira, par la mise en œuvre, à partir de 2023, d’un Pass Bas Carbone visant à aider les exploitations à identifier leurs sources d’émissions de gaz à effet de serre (GES) et à les diminuer.
Il s’agit d’un accompagnement sur le long terme en direction des éleveurs de ruminants. Le processus est prévu sur 5 ans, avec suivi et la mise en place de leviers d’action. Pour la Région, l’objectif est de contribuer ainsi, d’ici 2050, à diviser par deux les émissions de GES liées à l’agriculture.
15 M€ d’aides exceptionnelles
Cette nouvelle mesure s’inscrit dans la droite ligne de l’action menée par le Président de Région et son équipe qui vont allouer 3 M€ supplémentaires en 2022/2023 à la modernisation d’infrastructures, l’acquisition d’équipements et les économies d’énergie, afin de rendre les fermes du territoire économiquement et écologiquement plus performantes.
Dans un contexte fortement marqué par la hausse des coûts (matières premières, énergie…), la collectivité a également choisi de donner un coup de pouce exceptionnel aux agriculteurs, via un bonus de 50 €/ha. Il sera accordé aux souscripteurs de Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) en 2022, ce qui représente un investissement supplémentaire de 7 M€ pour cette dernière année de l’actuelle PAC.
Région la plus impliquée dans le soutien à l’agroécologie durant la programmation de la PAC 2015-2022, avec 300 M€ de crédits FEADER mobilisés, la Bretagne avait souhaité cofinancer, avec l’Europe, les aides pour le Maintien en Agriculture Biologique (MAB). Elle vient d’obtenir de l’Etat de pouvoir verser 5 M€ d’aides en plus, en 2023, sur ce dispositif qui disparaîtra dans la nouvelle Politique Agricole Commune.
Cap sur 1000 agriculteurs installés par an en 2028
L’objectif réaffirmé au SPACE est d’atteindre 1000 installations aidées par an afin d’ici 2028 afin de contribuer à la souveraineté alimentaire française, de préserver le maillage breton d’exploitations familiales à taille humaine et de lutter contre l’artificialisation de terres agricoles.
Lors de la session plénière de décembre, la Région soumettra au vote le plan d’action destiné à encourager l’installation et la transmission d’exploitations. Fruit des états généraux convoqués par la collectivité, entre décembre 2021 et juin dernier, ce document cadre permettra d’impliquer l’ensemble des partenaires à travers des mesures facilitant l’accès au foncier, l’accompagnement à la transmission et l’accès à une offre de formation adaptée.
« Du Covid à l’Ukraine en passant par la sécheresse, plus personne ne peut contester que même dans nos pays riches, même en France, l’accès à l’alimentation ou à l’eau n’est plus une évidence absolue. La souveraineté alimentaire, permise en grande partie par la Bretagne, est désormais au cœur de tous les discours politiques. »
