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Chapelle Saint-Jean

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Les hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem

En Bretagne dès le XIIe siècle, l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem développe commanderies, hôpitaux et aumôneries, sous la bienveillance des ducs. Si la documentation atteste que la chapelle Saint-Jean du Faouët est une fondation ducale en faveur de l’ordre, la date n’en est pas connue.
Au XVIe siècle elle dépend de la commanderie de Quimper ; au siècle suivant elle est rattachée à celle de La Feuillée (Finistère). Sur le territoire de la paroisse du Faouët les hospitaliers détiennent des revenus et des dîmes dans quatre villages : Kerballec, Kerforc’h, Kermaguer et Saint-Jean, également nommé Saint-Guénan. La chapelle demeure leur propriété jusqu’à la Révolution.

Une chapelle d’origine du XVe siècle

L’édifice présente un plan en croix latine avec chevet plat peu saillant et nef unique. Chacun des bras du transept correspond à une chapelle seigneuriale dotée d’un autel.
L’ensemble ne paraît pas remonter au-delà des années 1450. Le bras sud a été remanié au début du XVIe siècle, ainsi que la basse nef et le pignon occidental doté d’un clocheton élancé. On y accède par un escalier extérieur caractéristique de la région, ménagé dans l’épaisseur du rampant sud du pignon.
La chapelle est dédiée à saint Jean-Baptiste, patron de l’ordre. Dans le chœur, une imposante statue en bois polychromé du XVIIe siècle le représente simplement vêtu avec une peau de bête sur l’épaule.

Le village de Saint-Jean

A proximité de l’ancienne voie reliant Langonnet au Faouët, le village est au carrefour de plusieurs chemins creux. Sur un point haut, la chapelle occupe un espace commun dégagé au sud duquel se trouvent une stèle gauloise et un four à pain. Plusieurs maisons traditionnelles subsistent ici, avec leurs puits maçonnés et sculptés, leurs anciens jardins potagers et vergers, cernés de talus. L’une d’elles conserve une porte caractéristique du XVe siècle.

La chapelle et son placître sont inscrits monuments historiques par arrêté du 22 juillet 1944. Les travaux d’assainissement périphérique ont été réalisés fin 2016 avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles.

Texte Claudie Herbaut – Historienne du patrimoine